En Alsace, ce hêtre a côtoyé la mort.
Son tronc en porte les traces.
Aujourd’hui, il est devenu un spécimen unique, vigoureux, qui s’élance vers le ciel, avec une soif de vivre inégalée. A travers cette peinture, je veux témoigner de sa résilience.
Son histoire côtoie la nôtre, lors de la guerre en 1915-1916. Après avoir été blessé ou décapité par un éclat d’obus, témoin des combats et des nombreuses pertes humaines, l’arbre a trouvé sa force de vivre, se forgeant une silhouette sinueuse, avant de retrouver, dans un élan de vie plus fort que la mort, un tronc qui s’élance tout droit vers le ciel.
Le feuillage aux couleurs de feu évoque les éclats d’obus et les horreurs de la guerre. Les obus étaient tellement nombreux que ciel en était brumeux.
Le tronc, gris et noir, porte les cicatrices du temps. Il s’élance vers le ciel rayonnant d’une vitalité remarquable, créant une connexion entre ciel et terre, lien entre le fini et l’infini.
J’aime particulièrement la continuité entre le sol et l’arbre, profondément unis.
A la place des racines, un espace né de la rencontre entre l’arbre et la terre, semble habité d’une présence. Présence fruit d’une rencontre, d’une contribution de deux entités qui se nourrissent l’une l’autre, et qui les enrichit tous les deux. Une amie peintre, FloB m’a lancé un défi : « quel beau thème pour ton futur nouveau tableau !? » Je ne sais pas si j’en serai capable, mais c’est un sujet tentant.
Le poète persan Rumi dit : « toute la beauté se manifeste par le corps, mais elle appartient à l’âme ». C’est précisément ce que je cherche à traduire dans mes peintures : montrer les paysages de l’âme, qu’on ne voit pas avec les yeux, mais avec le coeur.
Acrylique peinte à la main.
Il s’agit d’une peinture unique.
Ce tableau est signé en bas à droite.
Taille : 20x60cm
épaisseur : 4cm
2023
Finition : deux couches de vernis satiné permettent de conserver les couleurs.
Un système d’accroche est installé derrière le châssis.
Pays de livraison : France